Comme le nom de la commune l'indique, des sources d'eau minérales existent à Fontaine-Bonneleau. Découvertes à partir de 1770, elles ont ensuite été captées jusqu'à la Révolution Française. Ces eaux étaient préconisées pour tous problèmes digestifs. Différents médecins de l'époque les prescrivaient à leurs patients, les dames de la cours de Louis XV en consommaient, ce qui fut d'ailleurs la cause de leur destruction et de leurs oublis de 1789 à 1850.
L'histoire de l'ancienne usine de mise en bouteilles
Les Sources de Fontaine-Bonneleau
La source de Fontaine-Bonneleau est exploitée à partir de 1858. Laverneaux, pharmacien établi à Conty (Somme), est le premier a s'intéresser aux vertus de cette eau, qu'il souhaite commercialiser. Vallot, un autre pharmacien, poursuit après lui cette exploitation, avant que Recourat, pharmacien à Beauvais (rue Saint-Martin) n'en fasse l'acquisition dans les années 1870. Dès son arrivée, il entreprend de doter le site de véritables bâtiments d'exploitation.
Les analyses effectuées sur cette eau de source permettent de la classer parmi les eaux minérales, et même de lui attribuer certaines vertus thérapeutiques. Son propriétaire envisage même pendant un temps d'établir une station thermale sur le site. Le projet ne verra cependant pas le jour. En 1892, le bassin de retenue qui alimente la roue hydraulique actionnant les quelques machines de l'usine est insuffisant pour le travail d'une journée. Récourat réalise donc des travaux visant à augmenter le volume d'eau du bassin, grâce aux eaux d'un bras de décharge alimentant le moulin de Catheux, dont il est voisin de quelques centaines de mètres. Il poursuit ses travaux par la construction de la maison patronale, élevée en 1900. Jusqu'en 1922, le site restera dans la même famille. A partir de 1922, Récourat vend son usine à Léon Caulier, qui la transmet à son fils Pierre en 1957. Ce dernier réalise une grande partie des agrandissements du site, notamment les entrepôts et magasins élevés avant 1960.
En 1988, Pierre Caulier cède son entreprise à ses deux fils qui assurent la poursuite de l'activité. En 1984, l'usine se dote d'une ligne d'embouteillage en plastique et accroît son chiffre d'affaire grâce au négoce d'autres marques d'eaux, de vins ou de sodas. Mais en 2003, la source est polluée par les nitrates et l'autorisation d'exploitation est retirée. L'industriel est alors contraint de se concentrer exclusivement son activité de négoce. Dans les années 1980, l'entreprise Caulier réalise une production établie à 60 % d'eau plate et 40 % de limonade (produite sur le site depuis 1925). En 1957, l'entreprise emploie une vingtaine d'ouvriers, puis une quinzaine d'ouvriers en 1985. En 2005, l'usine occupe 35 employés.
Source : Inventaire général du patrimoine des Hauts-de-France - Auteur : Fournier Bertrand - Copyright (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Ci-dessous vous trouverez deux documents provenant de la Bibliothèque Nationale de France.
- Le premier, écrit en 1859 par Monsieur Ossian Heny, Membre de l'Académie impériale de Médecine et Chef des Travaux chimiques en 1859, est une analyse des eaux de Fontaine-Bonneleau.
- Le second, écrit en 1852 par C.M. Majot Médecin à La Vacquerie, est une notice vantant les vertus des sources de Fontaine-Bonneleau.